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BIODIVERSITE :  Zoom synthétique

Etat des lieux

impacts sur l'activité économique

Dépendances 

                                         

Pour construire une vision plurielle

et opérationnelle sur les enjeux

d'alimentation durable et de conservation

de la biodiversité   

                             
     

 

1. Etat des lieux de la biodiversité

Cela fait longtemps que l’on a observé un déclin de la biodiversité, causé par les impacts des activités humaines. Comme le montrent les rapports récents du MEA (qui a produit en 2005 un rapport faisant l’état des lieux des écosystèmes et de la biodiversité et de leurs liens avec le bien-être humain) ou encore de la TEEB en 2007 (The Economics of Ecosystems and Biodiversity), l’érosion de la biodiversité s’accélère et cela se traduit notamment par une diminution à venir du bien-être humain. Nous sommes entrés dans la 6ème grande crise d’extinction des espèces vivantes (la dernière ayant causé la disparition des dinosaures il y a 65 millions d’années).

Ce que nous enseignent les rapports MEA & TEEB :

  • 60% des services écosystémiques mondiaux sont dégradés
  • 20% des récifs de corail de la planète ont disparu et plus de 20% sont dégradés
  • 35% des forêts de mangrove ont disparu
  • Le prélèvement d’eau dans les fleuves, rivières et lacs a doublé depuis 1960
  • 25% de la superficie terrestre est exploitée et érodée par les cultures ou l’élevage
  • La moitié des espèces végétales et animales connues aujourd’hui pourraient avoir disparu d’ici à la fin du siècle
  • Le coût de l’érosion de la biodiversité est de 7% du PIB mondial

La disparition des espèces et de dégradation des écosystèmes a atteint un niveau préoccupant. L’ensemble des acteurs de la société doit en prendre conscience, que ce soit les citoyens, les institutions publiques et les entreprises privées.

Les relations existantes entre une entreprise et la biodiversité se situent à deux niveaux : d’une part, il y a les impacts de l’activité d’une entreprise sur les écosystèmes, mais aussi d’autre part des situations de dépendance des activités économiques à la biodiversité. Il s’agit donc d’une relation d’interdépendance, directe et indirecte, qui doit inciter les entreprises à s’engager pour la diversité biologique.

2. Impacts des activités économiques

Différents facteurs participent à l’érosion de la biodiversité. Le Ministère français de l’Écologie et du Développement Durable a regroupé ces atteintes selon 5 facteurs majeurs :

  • la destruction, la réduction et la fragmentation des habitats naturels : l’urbanisation croissante et l’expansion des terres agricoles conduisent à l’assèchement de zones humides, à la disparition de prairies, à la destructions de forêts…, réduisant l’espace que les espèces peuvent occuper et les corridors dans lesquels elles peuvent se déplacer ; et détruisant les habitats de certaines espèces
  • la surexploitation des espèces (via la surpêche, la déforestation, le braconnage…), renforcée notamment par le commerce illégal (5 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel pour le trafic d’animaux sauvages)
  • les pollutions de l’eau, des sols et de l’air (dont les pollutions agricoles : usage excessif d’insecticides et d’herbicides en particulier, les pollutions industrielles…), qui ont pour effet par exemple d’acidifier les océans ou les sols, d’empoisonner des espèces, de perturber des cycles biologiques
  • l’introduction d’espèces exotiques envahissantes (tortue de Floride ou frelon asiatique pour la France par exemple) : elles modifient l’écosystème dans lequel elles sont introduites et font courir deux risques aux espèces déjà présentes (compétition pour l’accès aux ressources et/ou prédation)
  • le changement climatique : il s’ajoute aux autres causes (effets directs sur la biodiversité), et dans certains cas les aggrave (effets indirects sur la biodiversité). Il contribue à la modification des conditions de vie des espèces, les forçant à migrer ou à s’adapter (par exemple, les migrateurs ont tendance à partir plus tôt dans l’année ou à ne plus voyager), ce que toutes ne sont pas capables de faire en si peu de temps

Toute entreprise a de manière directe ou indirecte (via ses chaines de valeur notamment) une influence sur un ou plusieurs de ces facteurs. C’est ce que l’on peut appeler les impacts de leurs activités sur la biodiversité et sur les écosystèmes et qui participent à la dégradation de ces derniers.

 

3. Dépendances à la biodiversité

La société humaine et l’économie dépendent du bon fonctionnement des écosystèmes. En effet, les services écosystémiques qu’ils produisent et dont nous tirons un bénéfice sont à la base de l’ensemble de nos activités. Le Millenium Ecosystem Assessment a proposé une classification de ces services selon 4 catégories :

Services écosystemiques

Toutes les entreprises sont donc directement ou indirectement (via leurs fournisseurs, clients, partenaires) dépendantes d’un certain nombre de services écosystémiques. Ainsi, l’ensemble de l’industrie agroalimentaire et l’ensemble des entreprises et prestataires qui y sont liés ont une activité qui dépend du bon fonctionnement biologique des sols, du cycle de l’eau, mais aussi de la pollinisation pour une partie d’entre eux, de la régulation des maladies et parasites… La filière textile et les filières de la communication ont des dépendances aux services de production de fibre (tissu et papier) par exemple, etc.

Il est aujourd’hui nécessaire aux entreprises de prendre conscience de cette interdépendance et d’agir en faveur du maintien de la biodiversité, que ce soit pour prévenir les risques opérationnels (rupture d’approvisionnement, dégradation de la qualité de matières premières…), les risques financiers (augmentation des coûts, assurance, réparations – ce qui va dans le sens de la réglementation – …), les risques d’images ou de réputation (pression des parties prenantes…). Il s’agit même d’une véritable opportunité qui s’offre à l’entreprise pour innover, mobiliser ses équipes et qui s’intégrera et renforcera sa politique de responsabilité sociétale et de développement durable. Au-delà de cette approche risques/opportunités, réinvestir dans le capital naturel, dont dépend l’ensemble de l’activité économique humaine, devrait être inscrit dans le fonctionnement « normal » des entreprises au même titre qu’elles réinvestissent dans le capital financier, le capital industriel ou le capital humain – ce qui leur permettrait de préserver leurs richesses et leur capacité à produire.

 

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